Plusieurs personnalités politiques alliées au Front National plaident pour un changement de nom du parti en signe d’ouverture.
Robert Ménard, maire de Béziers, a ainsi estimé dans une interview à l’hebdomadaire Valeurs actuelles que changer le nom du FN «de manière symbolique», «à l’occasion d’un grand congrès fédérateur» pourrait être une bonne idée. Selon l'édile, un changement de nom constituerait un «symbole d'ouverture».
Changer le nom du @FN_officiel serait un symbole très fort d'ouverture du parti.
— Robert Ménard (@RobertMenardFR) 17 Décembre 2015
En outre, Robert Ménard appelle le Rassemblement Bleu Marine, dont il est membre, à s’ouvrir «à toutes les droites» afin de faire des «propositions fortes de nature à convaincre une majorité d’électeurs».
Le maire n’est pas le seul à juger que le parti fondé par Jean-Marie Le Pen devrait changer de nom. Gilbert Collard, député du Gard sous l’étiquette du RBM, affirmait quelques jours plus tôt qu’il «faut» changer de nom. «C’est le meilleur moyen pour les (ndlr : le gouvernement) empêcher de manipuler les peurs», a-t-il souligné au journal L’Opinion.
«Aucune décision n'est prise»
Pour autant, s’ils sont de plus en plus nombreux à estimer que le parti devrait changer d’appellation, rien n’est encore fait.
La discussion autour de ce sujet «n’est pas encore» ouverte au sein du FN, a précisé Gilbert Collard. «Mais on sens que l’idée commencer à germer», a-t-il ajouté. Plusieurs cadres du parti frontiste, dont le secrétaire général Nicolas Bay ont souligné également que le sujet n’est plus «taboue».
Wallerand de Saint Just, président du groupe FN en Ile-de-France et trésorier du parti a indiqué sur France Info ce vendredi que la présidente du Front National « y réfléchit», précisant qu’«aucune décision n’est prise» pour l’heure.