Dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Xavier Bertrand s'impose face à Marine Le Pen, d'après les premières estimations de l'institut Ifop.
Le candidat des Républicains récolterait en effet 57,5 % des suffrages, alors que la tête de liste et présidente du Front National n'obtiendrait que 42,5 % des voix, d'après les résultats provisoires. Dans cette région, la participation s'élèverait à 61,4 % (abstention à 38,6 %) et le vote blanc et nul à 5,1%.
Ce serait donc une énorme déconvenue pour Marine Le Pen. Dimanche dernier au soir du premier tour des élections régionales, elle était sortie en tête des urnes avec 40,6 % des votes, alors que Xavier Bertrand ne recevait que 24,9 %. Dans l'entre-deux-tours, le candidat PS-PRG, Pierre de Saintignon, s'était retiré en suivant les consignes venues de Solférino.
Le gagnant, Xavier Bertrand, a tenu un discours émouvant et puissant quelques minutes après l'annonce des résultats. "C'est ici que les français ont donné une leçon de rassemblement, de courage et d’honneur aux dirigeants politique. C’est ici qu’on a stoppé la progression du FN".
"C'est ici que nous avons stoppé la progression du Front National", dit @xavierbertrand https://t.co/JKaJIq8YV4
— francetv info (@francetvinfo) 13 Décembre 2015
De plus, l'ancien ministre du Travail a également tenu à remercier ses électeurs, y compris de gauche : "Ce n'est pas la victoire d'un parti politique, ce n'est pas ma victoire, c’est la victoire des gens du Nord. Je remercie les électeurs d’avoir protégé notre belle région, ceux qui m'ont fait confiance dès le premier tour comme ceux de gauche qui ont voté pour faire rempart aux Front National".
Enfin, Xavier Bertrand a appelé la classe politique a se remettre en cause face à la montée du FN : "Ce soir, nul ne peut dire qu'il a gagné, nul ne peut se prévaloir de ce résultat. Cela a fait 30 ans que l’ensemble de la classe politique, dont je fais parti, explique qu’elle a reçu le message. (...) Ce soir je lance un appel à l’ensemble des hommes politiques, au président de la République et au gouvernement, pour mettre en œuvre sans perdre une minute de véritables réformes afin de redresser le pays, qui permettront aux Français de vivre mieux ainsi que de reprendre confiance et espoir en l'avenir. C'est notre dernière chance".
"Eradication du PS" et "dilution" selon le FN
De son côté, Marine Le Pen a repris sa rhétorique habituelle sur "l'UMPS" pour expliquer sa défaite, dénonçant une campagne de "calomnie et de diffamation" et "un régime à l'agonie".
"L'ampleur de notre score a provoqué l'éradiaction totale du PS local", dit @MLP_officiel https://t.co/7f5L57bu38
— francetv info (@francetvinfo) 13 Décembre 2015
La présidente du parti d'extrême-droite s'est également d'ores et déjà projetée vers l'élection présidentielle de 2017 : "Ce second tour montre que nous sommes entrés dans un système biparti. Le clivage n’est plus gauche-droite mais mondialiste et patriote. Les mondialistes militent pour la dilution de la France et de son peuple. C'est cette distinction qui sera le grand choix politique des prochaines élections présidentielles".