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Valls : l'extrême-droite, "notre adversaire principal"

Selon Manuel Valls, l'extrême-droite n'est pas seulement l'adversaire principal de la gauche, elle est aussi celui du pays.[AFP]

Le Premier ministre Manuel Valls a appelé jeudi à la vigilance face à l'extrême droite, "adversaire principal", selon lui, non seulement de la gauche mais de la France, lors de son premier meeting électoral qu'il a choisi de tenir dans l'Aude socialiste.

 

"Face à nous, il y a évidemment l'extrême droite, c'est notre adversaire principal. Ce n'est pas seulement l'adversaire principal de la gauche mais du pays", a-t-il déclaré à Palaja, dans la banlieue de Carcassonne.

Et de mettre en garde contre le parti de Marine Le Pen qui "donne l'impression d'avoir changé de vitrine". L'extrême droite "n'aime pas la République et sème le poison de la division et du racisme".

 

Appel solennel

"L'extrême droite ne mérite pas la France", a-t-il ajouté, jugeant que son programme menait à "l'affaiblissement" du pays, alors que le FN est crédité de 30% des intentions de vote lors des élections départementales en mars, a-t-il rappelé.

"Je lance ici un appel solennel bien sûr à tous les électeurs de gauche, à tous les républicains pour battre le Front National dans chaque canton pour faire vivre les valeurs de la République", a-t-il dit face à plus de 500 militants très enthousiastes. 

 

La droite visée également

La droite en a aussi pris pour son grade. "La droite qui tient de grands discours mais qui depuis plus de deux ans n'a rien pu proposer", et quand il s'agit de soutenir la compétitivité des entreprises, elle "n'est pas au rendez-vous", a-t-il ajouté en apparente référence à la loi Macron.

Il l'a accusée de ne pas avoir de position claire au plan politique, évoquant les élections partielles du Doubs il y a deux semaines où le PS s'était retrouvé contre le FN au deuxième tour. Et de conclure: "La droite aujourd'hui c'est une opposition sans aucune proposition". 

 

Appel à voter

M. Valls a défendu le programme de la gauche dressant un bilan positif de l'action du gouvernement engagé dans des réformes. "La France, a-t-il dit, doit aller de l'avant, évoluer, s'adapter sans renier ce qu'elle est". "L'urgence c'est l'emploi, mais c'est aussi le pouvoir d'achat", a-t-il dit, énumérant une série de mesures adoptées pour le relancer, en particulier auprès des plus démunis.

Il a présenté ce soutien aux plus pauvres comme de la "solidarité". "Je n'aime pas l'assistanat. C'est la solidarité parce que cela correspond à la réalité." Enfin il a appelé les Français à aller voter les 22 et 29 mars, en insistant sur l'importance du scrutin dans le cadre de la nouvelle politique territoriale française. "Il n'y a pas d'élections moins importantes que d'autres", a-t-il encore déclaré.

 

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