Antoine Gosset-Grainville, qui a travaillé avec François Fillon et Jean-Pierre Jouyet, défend, en tant que troisième homme du déjeuner du 24 juin, la version du premier contre celle du second dans cette affaire, dans une interview au Figaro à paraître mercredi.
Ancien directeur adjoint de cabinet de François Fillon à Matignon, puis ancien bras droit de Jean-Pierre Jouyet à la Caisse des dépôts, M. Gosset-Grainville livre une nouvelle fois ses souvenirs, comme il l'avait fait samedi auprès de l'AFP. Il démentait alors toute intervention de M. Fillon auprès du secrétaire général de l'Elysée pour accélérer les procédures judiciaires visant Nicolas Sarkozy.
"À aucun moment François Fillon n'a sollicité la moindre intervention de la part de Jean-Pierre Jouyet sur un quelconque sujet politique. Je suis formel", a-t-il redit au Figaro.
"Ce déjeuner n'a pas porté sur des questions de politique nationale, encore moins sur les affaires de l'UMP. Sans que je puisse me souvenir mot à mot de la discussion d'un déjeuner qui s'est déroulé il y a cinq mois, je peux dire qu'aucun des propos tenus ne pouvait prêter à polémique. Compte tenu des fonctions de l'un et de l'autre, cela m'aurait frappé", a-t-il souligné.
"Je trouve infamant que l'on ait pu prêter à François Fillon des propos aussi éloignés de sa conception de l'engagement politique", a poursuivi cet ancien inspecteur des finances qui estime "important" d'apporter son "éclairage sur la manière dont les choses se sont passées".