L'ancienne ministre de la Culture Aurélie Filippetti a refusé mercredi de commenter l'incapacité de Fleur Pellerin de citer un titre de l'œuvre de Patrick Modiano. Mais elle n'a pas manqué de citer Nietzsche selon qui "sans les livres, la vie serait une erreur".
Dimanche, interrogée sur Canal Plus, Mme Pellerin n'a pu citer un titre d'un livre de l’œuvre de Patrick Modiano, prix Nobel de Littérature. "J'avoue sans aucun problème que je n'ai pas du tout le temps de lire depuis deux ans (...) Je lis beaucoup de notes, beaucoup de textes de loi, les nouvelles, les dépêches AFP, mais je lis très peu", a-t-elle déclaré, suscitant des critiques dans le milieu littéraire.
"Je suis très fière de ce que j'ai fait au ministère de la Culture, notamment en faveur du livre et des librairies, associant les éditeurs pour soutenir les libraires car je considère que les libraires font partie de la richesse de notre pays, on en a besoin", a répondu Mme Filippetti, auteur de plusieurs romans, interrogée par LCI et Radio Classique sur les déclarations de son successeur.
"Pas courtois"
La politique du livre est une de mes grandes fiertés et sans les livres, pour paraphraser Nietzsche, la vie serait une erreur", a glissé l'ancienne ministre. Mais "je n'ai pas à commenter l'action ou les déclarations de mon successeur. Vous comprenez bien que ce ne serait pas courtois de ma part".
Mme Filippetti a quitté le gouvernement fin août en même temps qu'Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, sur fond de désaccord avec la ligne économique prônée par François Hollande et Manuel Valls. Elle a été remplacée rue de Valois par Fleur Pellerin, auparavant ministre déléguée aux PME, à l'Innovation et à l'Economie numérique, puis brièvement secrétaire d'Etat chargée du Commerce extérieur, du développement du tourisme et des Français de l'étranger.