A l'issue d'une réunion avec les transporteurs routiers ce jeudi 9 octobre, la ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a annoncé la suspension "sine die" du dispositif d'écotaxe sur les poids lourds.
Nous avons décidé, premièrement, de suspendre sine die le dispositif d'écotaxe, deuxièmement de créer un groupe de travail (...) troisièmement, d'intensifier la recherche de solutions sur la situation économique et sociale globale du secteur", a affirmé Ségolène Royal.
Les fédérations de transporteurs routiers, qui avaient menacé de manifester dès lundi contre le péage de transit poids lourds, auront passé plus de trois heures au ministère.
Mercredi, la ministre avait indiqué qu'elle allait proposer aux transporteurs routiers de "mettre en place un groupe de travail, de suivi, de l'application du dispositif", dont l'expérimentation a démarré le 1er octobre et devait durer environ deux mois. Elle avait espéré que cette initiative permettrait de "calmer le jeu", face à la menace de manifestations de routiers.
Jeudi midi, le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, à ses côtés, Ségolène Royal a dit avoir pris acte de "la difficulté de mise en oeuvre de l'écotaxe, y compris dans la phase d'expérimentation". Elle a également indiqué avoir noté "la volonté des professionnels du transport de participer à une solution de financement équitable et pérenne", sans plus de précisions dans l'immédiat.
Suspension du mouvement revendicatif des routiers
"En conséquence de cette réunion, nous avons décidé de suspendre le mouvement revendicatif que nous avions prévu à compter de ce lundi 13", a indiqué, dans la foulée de la ministre, Jean-Christophe Pic, président de la Fédération nationale des transporteurs routiers (FNTR).
Avant la réunion, les transporteurs avaient affiché leur refus de ce dispositif de taxation des poids lourds, au nom notamment de la compétitivité des entreprises dans un contexte de concurrence européen.
L'écotaxe, qui devait initialement entrer en vigueur en juillet 2013, a été repoussée à deux reprises avant d'être suspendue puis remplacée par le péage de transit. Celui-ci devait être mis en place au 1er janvier 2015, mais avait été repoussé aux premiers mois de 2015.