La présidente du FN Marine Le Pen s'est posée samedi à Brachay, un village de Haute-Marne, en "capitaine" prêt à "tenir la barre" face aux "tempêtes" économiques, sociétales et politiques que traverse selon elle la France.
"Si le peuple veut nous donner la barre, eh bien nous la tiendrons ! En pleine tempête, un capitaine ne peut refuser de prendre le commandement", a assuré Mme Le Pen, assurant que c'est à cette qualité que se reconnaît "un homme d’État".
Devant plusieurs centaines de ses partisans réunis pour son discours de rentrée dans un village qui ne compte qu'une grosse cinquantaine d'habitants et qui a voté aux dernières élections très largement pour le FN, Mme Le Pen a assuré que le parti d'extrême droite qu'elle préside était "prêt à assumer toutes les responsabilités que le peuple nous confiera".
Alors que l'UMP semble redouter une cohabitation en cas de dissolution et de victoire aux législatives qui suivraient, la patronne du FN a fustigé ce "discours tacticien" avant de certifier: "si le peuple nous donne à l'Assemblée nationale une majorité pour gouverner, eh bien nous gouvernerons !".
"Je suis d'une trempe suffisamment solide pour ne pas reculer devant les dangers et les épreuves" a-t-elle encore assuré.
Elle a brossé le portrait de la dirigeante qu'elle serait si elle parvenait à l’Élysée : "Je ne mentirai pas aux français, ni avant, ni après mon élection. Je ne mentirai pas comme François Hollande sur le chômage ou Nicolas Sarkozy sur l'insécurité."
Celle qui a remporté les élections européennes en mai a lancé un long appel à "la responsabilité de chacun". "Chacun doit se poser la question de la part qu'il peut prendre au redressement de la nation".
Elle avait auparavant vilipendé le gouvernement pris "dans une marche destructrice" mais aussi la "prétendue opposition UMP (...), véritable radeau pourri à la dérive, sans projet ni tête, rongé par les guerres intestines d'ambition".
Dépeignant une triple crise, économique, sociétale et une "terrible crise" politique, la députée européenne a affirmé qu'après la démission du gouvernement lundi et les critiques de l'ancien ministre de l’Économie Arnaud Montebourg contre la voie économique choisie par le président de la République, le pouvoir "était nu, le roi François Hollande est nu, le prince Manuel Valls est nu".