Le député UMP Patrick Balkany a interpellé la ministre de la Santé Marisol Touraine à propos de "plusieurs cas" de personnes atteintes par le virus Ebola sur le territoire français, allégation vivement démentie mardi par le ministère, qui dénonce des déclarations "irresponsables".
Sur son blog, l'élu des Hauts-de-Seine a affirmé avoir déposé une question écrite à la ministre afin que celle-ci fasse connaître "combien de cas atteints par le virus Ebola avaient, à ce jour, été recensés en France ainsi que leur zone d'importation".
"Madame le Ministre a récemment déclaré que le risque d’importation du virus en Europe et en France était faible, ajoutant qu’aucun cas importé n’avait d’ailleurs été signalé. Or, selon des sources médicales fiables, plusieurs cas auraient été signalés sur le territoire français", assure-t-il.
La procédure des questions écrites se déroule hors séance parlementaire. La question ainsi que la réponse font l'objet d'une publication au Journal officiel.
Dans l'entourage de la ministre, on indique que les affirmations de Patrick Balkany sont "non seulement fausses, mais elles sont surtout irresponsables".
"L'épidémie d'Ebola constitue une urgence de santé publique de portée internationale selon l'OMS, c'est une épidémie qui ne se prête pas aux déclarations hasardeuses, et face à laquelle le ministère, comme la ministre elle-même, font preuve d'une extrême vigilance et de transparence", précise-t-on de même source.
"Le ministère des affaires sociales et de la Santé réaffirme de manière catégorique et ferme qu'il n'y a à ce jour aucun cas confirmé d'Ebola en France, ni même de cas +possible+ en cours d'analyse" ajoute-t-on.
Interrogé par l'AFP, Patrick Balkany a maintenu ses allégations. "Ce n'est pas tombé du ciel... Mais compte tenu du secret médical je ne peux rien révéler de ma source", a-t-il dit.
Le ministère distingue les cas avérés (confirmation biologique d'infection au virus), de ceux "possibles" (personne présentant une fièvre de plus 38,5 degrés dans les 21 jours suivant le retour d'une zone à risque ainsi que les formes cliniques compatibles avec une fièvre Ebola, ou personne qui a été exposée à un risque avéré). Les cas "suspects" ne concernent que les personnes présentant de fortes fièvres au retour d'une zone à risque.