Manuel Valls a indiqué dimanche à Vauvert qu'il ne voulait pas de la "berlusconisation" de la France, en allusion aux critiques des institutions judiciaires par Nicolas Sarkozy après sa mise en examen.
"On cherche parfois à me comparer à ce qu'est en train de faire le président du Conseil italien, Matteo Renzi, je prends la comparaison", a déclaré le Premier ministre en déplacement dans le Gard.
"Mais ce que je ne veux pas, moi, c'est de la +berlusconisation+ de notre pays", a-t-il enchaîné, en référence à l'ancien dirigeant italien Silvio Berlusconi, cerné par les affaires et jamais avare d'attaques contre les juges.
"Je ne veux pas que la mise en cause des fondements de la République, de la justice, de l’État de droit aujourd'hui soient dans le discours politique", a précisé le chef du gouvernement.
Selon lui, "il nous appartient à chaque fois de défendre nos institutions qui sont le socle de l’État de droit, de la démocratie". "Sans institutions fortes, sans justice indépendante, il n'y a pas de démocratie possible et de retour de la confiance", a résumé M. Valls.
La veille, il avait déjà jugé que le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, avait eu "raison" de rappeler à l'ordre M. Sarkozy après ses critiques contre la justice et les magistrats.