Le maire de Nancy, Laurent Hénart, a été élu dimanche président du Parti radical par les militants, prenant ainsi la succession de Jean-Louis Borloo à la tête d'une des composantes de l'UDI, a annoncé la commission de contrôle de ce scrutin.
Laurent Hénart a obtenu 2.764 voix (61% des suffrages exprimés) contre 1.743 voix (39%) à l'ancienne ministre Rama Yade, lors de ce vote électronique qui s'est déroulé de lundi à dimanche, selon le communiqué de la commission.
Jean-Louis Borloo, qui présidait le parti depuis 2007, et l'UDI depuis sa création en 2012, a quitté la vie politique en avril pour raisons de santé, abandonnant tous ses mandats.
La prochaine étape pour sa succession à l'UDI sera l'élection du président du rassemblement centriste, à l'automne, pour laquelle deux députés, Yves Jego et Jean-Christophe Fromantin sont déjà candidats, et deux autres, Hervé Morin et Jean-Christophe Lagarde, intéressés.
Au parti radical, la campagne entre Laurent Hénart, qui faisait figure de favori, et Rama Yade a été rude, émaillée même d'accusations de fichiers gonflés. Au final, le nombre d'inscrits s'est élevé à 6.596, très en dessous des quelque 13.000 estimés durant la campagne par M. Hénart, et celui des votants à 4.556 et on compte 49 bulletins blancs, a indiqué la commission de contrôle.
Fondé en 1901, le Parti radical est le plus ancien parti de France, et s'est scindé dans les années 70 entre les radicaux de gauche (l'actuel PRG) et le Parti radical, dit valoisien (du nom de son siège Place de Valois à Paris), dont Laurent Hénart vient de prendre la tête.
Après avoir été l'une des composantes de l'UDF, puis associé à l'UMP, il est une des composantes de l'UDI (Union des démocrates et indépendants) depuis la création en 2012 de ce rassemblement.
Jean-Louis Borloo a été remplacé à la tête du groupe UDI à l'Assemblée par le député Philippe Vigier, et le premier tour pour l'élection de son successeur à l'Assemblée nationale, dans la circonscription de Valenciennes (Nord), avait lieu ce dimanche.