La présidente de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée, Catherine Lemorton (PS), a rejeté la demande de Bernard Accoyer (UMP) d'une audition d'Aquilino Morelle, soulignant qu'il y avait déjà "trois enquêtes" sur les accusations de conflit d'intérêts contre l'ex-conseiller de François Hollande.
"Le parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire sur Aquilino Morelle pour faire la lumière sur la nature exacte de ses liens avec certains laboratoires pharmaceutiques. La Haute autorité pour la transparence de la vie publique a indiqué qu'elle entamait une étude plus approfondie de ses déclarations d'intérêt et de patrimoine", écrit Mme Lemorton dans une lettre à M. Accoyer, dont l'AFP a obtenu une copie.
"Par ailleurs, l'Igas, corps d'origine de ce haut fonctionnaire, a annoncé que des investigations internes allaient être menées à la suite desquelles une commission administrative, siégeant en formation disciplinaire, pourra décider, s'il y a lieu, des sanctions appropriées", ajoute la députée de Haute-Garonne, pharmacienne de profession.
Du fait de ces différentes enquêtes en cours, une audition de M. Morelle "n'a à ce stade aucun intérêt", a-t-elle déclaré à l'AFP.
L'ancien président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer, qui a reformulé sa demande jeudi en commission après l'avoir faite par écrit, a jugé que "c'était un scandale" de refuser cette audition.
Le site d'information Mediapart a accusé l'ex-conseiller élyséen d'avoir touché en 2007 12.500 euros d'un laboratoire danois, Lundbeck, alors qu'il était en poste à l'Igas.
Aquilino Morelle, qui a dû quitter l'Elysée suite à ces accusations, a assuré de son côté "n'avoir commis +aucune faute+".