Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de gauche (PG), a jugé dimanche que les pouvoirs publics devaient "évidemment" s'opposer à la cession d'Alstom et procéder à une "nationalisation temporaire".
Interrogé pour savoir si les pouvoir publics devaient essayer de s'opposer à la cession d'Alstom, Jean-Luc Mélenchon a répondu "évidemment et de toutes les façons possible" lors de l'émission le Grand Jury (RTL/ LCI/Le Figaro)
Il a également approuvé l'idée d'une "nationalisation". "Une nationalisation temporaire", a précisé le coprésident du Parti de gauche.
Quant à l'idée de créer un groupe européen avec Siemens, le député européen s'est dit favorable à une "politique européenne, le regroupement de moyens", "mais on en discute calmement, pas sur le dépeçage des uns par les autres, ça ce n'est pas de la politique européenne c'est du cannibalisme".
Soulignant la "technique fine" et le "prolétariat de haut niveau de formation" d'Alstom, Jean-Luc Mélenchon a jugé que l'entreprise est "malade du fait qu'il n'y a pas de carnets de commandes. Et pourquoi il n'y a pas de carnets de commandes? Parce que l'Europe est entrée en austérité et le gouvernement ne fait aucun investissement".
"Peut-être que cette crise va nous permettre d'imaginer ce que doit être le grand groupe français pour la production des machines dont nous avons besoin pour assurer l'avenir énergétique de notre pays", a-t-il dit.
Plus généralement, Jean-Luc Mélenchon estime que "ce qui est en cause c'est l'incurie des pouvoirs politiques en France et la démission des capitalistes français comme M. Bouygues et autres qui vendent tout sans s'occuper aucunement de leur responsabilités envers la patrie".
"Ceux-là on les retrouvera un jour ou l'autre pour en parler avec eux quand il viendront nous donner la leçon", a-t-il ajouté.