Les parlementaires UDI, Chantal Jouanno et Hervé Morin, ont présenté mardi "un contre-pacte" de responsabilité, contenant des propositions promues par le parti comme le rétablissement des 39 heures, un document "référentiel" qui pourra servir de base pour voter ou non le pacte proposé par le gouvernement.
"Ce contre-pacte, c'est non seulement une contribution à l'état d'urgence dans lequel se situe le pays, mais c'est aussi un référentiel qui déterminera notre appréciation sur le plan de Manuel Valls", a expliqué le député Hervé Morin, au siège de l'UDI dans le XVe.
Il a rappelé que les présidents des groupes parlementaires UDI doivent être reçus par le Premier ministre, évoquant une "situation trop grave" pour que l'UDI -- "dans l'opposition" -- ne s'interroge par sur le sens de son vote.
"Il faut déverrouiller le système", a-t-il aussi lancé, usant du même verbe que Manuel Valls avait utilisé pour les 35 heures, et expliquant qu'il ne s'agit pas de "mesurettes" mais de mesures notamment destinées à sortir du chômage de masse.
Parmi les pistes avancées par le document présenté mardi figurent des propositions déjà défendues par l'UDI il y a plusieurs mois comme le passage aux 39 heures ou la retraite par points (y compris pour les parlementaires a dit M. Morin). Est aussi proposée "une allocation sociale unique" qui fera prochainement l'objet d'une proposition de loi du nouveau président des députés UDI Philippe Vigier. Sur le volet dépenses publiques, l'UDI propose un plan de réduction de 80 milliards d'euros.
Tout ce plan a été rédigé notamment par les élus UDI spécialisés des questions économiques et fiscales comme Jean Arthuis, Philippe Vigier ou Charles de Courson. "Tout est chiffré, tout est sourcé, par la Cour des comptes ou des think-thank", a précisé la sénatrice Chantal Jouanno. Des "hauts fonctionnaires, des économistes, des présidents de banque" participent aux réunions, a aussi expliqué Hervé Morin.