Le président PS du Sénat, Jean-Pierre Bel, a annoncé mercredi qu'il renoncerait à son fauteuil après les prochaines élections sénatoriales de septembre.
"Je ne serai pas candidat pour exercer pendant six ans supplémentaires, un nouveau mandat", déclare M. Bel, devenu en 2011 premier président socialiste du Sénat sous la 5e République, dans une tribune publiée par Le Monde.
"C'est d'abord un choix personnel très ancien", affirme M. Bel, 62 ans, élu pour la première fois sénateur de l'Ariège en 1998. "Dès les premiers jours qui ont suivi mon élection à la présidence, j'en ai informé François Hollande, alors qu'il était lui-même candidat à la candidature pour la présidence de la République. Lui et lui seul", ajoute-t-il.
Faisant état des "nouvelles dispositions de la vie politique", il souligne que "pour redonner confiance dans la parole politique, on ne peut pas s'en tenir à proclamer des principes, il faut être capable de se les appliquer et, d'abord, ne pas se considérer comme propriétaire de ses mandats".
"Je ne prétends surtout pas à l'exemplarité", souligne celui qui avait été élu à la tête du Palais du Luxembourg face au président sortant UMP, Gérard Larcher.
"J’ai été presque le seul à annoncer, en 2011, le basculement à gauche du Sénat; je dis, aujourd’hui, pour l’avoir bien étudié, qu’il restera à gauche en 2014" après le renouvellement par moitié de ses membres en septembre, ajoute encore M. Bel en assurant: "j’ai aimé le Sénat; je continue à l’aimer pour ce qu'il apporte à la démocratie, à la qualité du travail législatif".
"Comme d’autres, comme Bertrand Delanoë, je décide simplement, moi-même, en toute lucidité, toute sérénité du moment, de m’arrêter. C’est le plus grand des privilèges", ajoute M. Bel.