Georges Tron, maire UMP de Draveil (Essonne) a engagé des poursuites à l'encontre des auteurs de tracts reproduisant des récits de violences sexuelles, tiré d'un ouvrage signé de son nom, a-t-on appris mercredi auprès de l'ex-secrétaire d'Etat et de son avocat.
"Une assignation pour diffamation et une plainte doivent être déposées à l'encontre des auteurs des tracts", a précisé l'avocat de M. Tron, Me Olivier Schnerb.
M. Tron qui a été blanchi par la justice dans une affaire de viols, avait démenti lundi, être l'auteur de cet ouvrage intitulé "Le miroir truqué" et publié par l'éditeur "Société des écrivains" par un auteur signant Georges Tron, dont des extraits ont été diffusés dans la commune.
L'ex-secrétaire d'Etat a transmis à l'AFP un courrier de la "Société des Ecrivains", qui a édité le livre,"confirmant que l'auteur de l'ouvrage +Le miroir truqué+ publié en 2008 n'est pas Monsieur Georges Tron".
- Pas l'auteur du livre -
Contactée par l'AFP, la "Société des Ecrivains" a confirmé que le maire de Draveil n'était pas l'auteur du livre.
Selon l'ex-secrétaire d'Etat à la Fonction publique, qui brigue un quatrième mandat à la tête de Draveil, "Le miroir truqué" relate "des scènes de violences particulièrement crues".
"Une grave atteinte a été portée à mon honneur d’une part, à des fins politiques dans le contexte de la campagne municipale d’autre part", a-t-il commenté dans un communiqué.
Accusé de viols et d'agressions sexuelles par deux anciennes employées de sa mairie, Georges Tron a bénéficié le 10 décembre 2013 d'un non-lieu par les magistrats en charge de ce dossier, épilogue d'une procédure longue d'environ deux ans et demi.
A de nombreuses reprises, M. Tron a accusé Philippe Olivier, époux de Marie-Caroline Le Pen, d'être à l'origine de ses déboires judiciaires.
Contacté par l'AFP, M. Olivier s'était dit mardi "étranger" à l'affaire.