Le leader du parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé samedi le "marché de dupes" du pacte de responsabilité et a souhaité lors d'une manifestation à Toulouse, que syndicats et partis de gauche construisent un "rapport de forces productif".
M. Mélenchon participait samedi matin à une manifestation appelée par CGT, FSU, Sud-Solidaires de Haute-Garonne avec le soutien du Front de gauche (PCF et PG), du NPA et de Lutte ouvrière, "pour l'emploi, les salaires la protection sociale et contre le coût du capital".
Le défilé a réuni de 1.200 à 5.000 personnes à la mi-journée suivant les évaluations de la police et des organisateurs.
Au lendemain d'une rencontre entre les organisations de salariés et le patronat à Paris sur le pacte de responsabilité et les éventuelles contreparties à la baisse des charges promises aux entreprises par le chef de l'Etat, M. Mélenchon a déclaré: "Le Medef est d'abord caractérisé par sa cupidité et ne prendra aucun engagement car il ne le peut pas, on n'est pas en économie planifiée; c'est un marché de dupes, les salariés feront de véritables sacrifices, le patronat se contentera de promesses et ramassera 20 milliards".
M. Mélenchon a réaffirmé son désaccord à cette "politique de l'offre" autour de la baisse du coût du travail, qui fait empirer la situation économique selon lui.
Relevant "la baisse de 2 points" de la consommation en janvier, il a ajouté: "les faits me donnent raison et le président de la République continue de faire exactement le contraire de ce qui est nécessaire".
"On sent que du côté des syndicats il y a une volonté de créer des rassemblements extrêmement larges" a-t-il indiqué en saluant l'initiative toulousaine, qui "a une direction syndicale, mais aussi un contenu politique, car des organisations politiques y participent".
"C'est de ce côté qu'est l'issue pour construire un rapport de forces productif", a indiqué l'ancien candidat du Front de Gauche à l'élection présidentielle de 2012.
M. Mélenchon a rappelé le projet de manifestation de la gauche de la gauche pour le 12 avril. " "Nous serons dans la rue nationalement à l'appel de l'ensemble des organisations de l'autre gauche mais aussi d'un certain nombre de syndicats: vous vous apercevrez qu'au lendemain des élections municipales nous ne laisserons pas la droite utiliser toute seule le terrain dans le pays", a-t-il ajouté.
Il a appelé à "une sanction de gauche" du gouvernement aux élections municipales et européennes du printemps.