Victorin Lurel, ministre des Outre-mer est revenu mercredi sur la crise du prix des carburants lors de ses vœux diffusés sur l'ensemble des chaînes de télévision et des radios du réseau public Outremer 1ère.
"Je travaille sur de nouveaux décrets depuis mon arrivée au ministère. J'ai repoussé leur publication de plusieurs mois pour permettre la plus large concertation. Et ils ont d'ailleurs été modifiés pour tenir compte des souhaits des acteurs", déclare Victorin Lurel au sujet des décrets de régulation des carburants dans les DOM entré en vigueur mercredi.
"Cela ne veut pas dire pour autant qu'il n'y a plus de concertation. Celle-ci se poursuivra sur les arrêtés de méthode et j'inviterai, avec mes collègues ministres, l'ensemble des acteurs de la filière à une nouvelle réunion de travail dans les premiers jours de janvier", précise le ministre. Cette réunion de concertation, annoncée lundi, est prévue le 9 janvier
"Pas plus aujourd'hui qu'hier, il n'y a matière à bloquer les territoires et leurs économies, alors que le gouvernement agit avec discernement en faveur de l'intérêt général des outre-‐mer", prévient M. Lurel. L'annonce de la publication des dits décrets avait provoqué des mouvements de protestation dans les DOM.
Les gérants de stations-service, qui s'étaient mis en grève vendredi aux Antilles et en Guyane, avaient suspendu, du moins temporairement, leur mouvement à l'annonce de la réunion de concertation.
Dans ses vœux, le ministre des Outremer annonce également qu'il "présentera un projet de loi sur le développement de l'emploi et la compétitivité des entreprises, accompagné de plans d'action territoriaux, pour mieux structurer les filières économiques, pour soutenir les investissements des entreprises, pour favoriser la création de valeur ajoutée locale et, donc, d'emplois durables".
"Le projet de loi d'avenir pour l'agriculture, et son volet outre-mer, seront débattus au Parlement dans les premiers jours de janvier pour contribuer à l'émergence d'un nouveau modèle agro-écologique préservant la canne et la banane et assurant un meilleur développement à la diversification", dit-il aussi.
"Là aussi la concertation se poursuit", ajoute M. Lurel. "La transition écologique est une priorité pour les outre-‐mer, car nous avons à tenir les promesses de nos territoires en matière d'énergies renouvelables et l'impératif de préservation de notre biodiversité".
Enfin, "si je devais distinguer un seul territoire, je voudrais avoir une pensée pour Mayotte qui, aujourd'hui même, devient une région ultrapériphérique d'Europe", déclare aussi le ministre.