Olivier Besancenot, membre de la direction du NPA, a durement critiqué mardi sur i>TELE la réforme des retraites, la qualifiant de "vraie saloperie", affirmant qu'il ne fallait pas "faire de cadeau" à François Hollande.
"Le système des retraites tel qu'on l'a connu va être attaqué par la force des choses", a affirmé l'ex-candidat à la présidentielle, confirmant que l'extrême gauche avait l'intention de manifester ce mardi.
Quand on augmente le nombre d'annuités, "en moyenne, les générations qui déboulent sur le marché du travail vont travailler jusqu'à 66 ou 67 ans. (...) Dans la vraie vie, qu'on soit dans le public ou dans le privé, parfois dès 55 ans on vous propose la porte de sortie, gentiment voire méchamment", parce qu'on n'est plus jugé suffisamment performant, a-t-il dit.
"On partira toujours autour de 60 ans avec une retraite de misère et par la force des choses on sera obligé de faire appel aux assureurs, aux retraites complémentaires. Il y a des assureurs qui l'attendent depuis longtemps. Donc il y a derrière un vrai choix de société", a poursuivi M. Besancenot.
Interrogé sur l'absence de grandes manifestations contre la réforme des retraites, il a évoqué un "espoir secret du PS".
"Chaque fois ils nous font le coup, quand ils sont au pouvoir, de compter sur un sentiment de culpabilité, chez ceux qui ont le coeur à gauche, en disant qu'on ne peut pas quand même leur réserver le même sort qu'à un gouvernement de droite. (...) Mais nous, on l'a dit, sur la question des retraites par exemple, à Sarkozy en 2010, +on ne vous fera pas un seul cadeau+, à Hollande, il faut lui dire +on ne vous fera pas un seul cadeau+".