Pour avoir suggéré "d'enfermer la cigarette dans le coffre à toxiques" en évoquant, lundi soir dans un tweet, la mort de Patrice Chéreau "d'un cancer du poumon", Michèle Delaunay, ministre déléguée aux Personnes âgées et à l'Autonomie, a suscité de nombreuses réactions sur le réseau social, l'obligeant à se justifier longuement.
Mort de Patrice Chéreau d'un cancer du poumon N'est-ce pas la cigarette qu'il faudrait vendre en pharmacie et fermer ds lecoffre à toxiques?
— Michèle Delaunay (@micheledelaunay) October 7, 2013
Accusée aussitôt de "récupération" par des twittos, Mme Delaunay a expliqué dans un nouveau message "qu'elle est révoltée que l'on meure encore de cette arme de destruction massive (ndlr: le tabac)".
@yann75015 j'ai écrit ce tweet en médecin
— Michèle Delaunay (@micheledelaunay) October 7, 2013
La ministre a essayé de se justifier dans ses réponses apportées aux nombreuses réactions des twittos. "Je ne supporte plus la mort du tabac, y compris celle d'un homme si talentueux (...) Aucune ironie. Une immense tristesse de voir le talent une fois de plus fauché par une arme légale (...) Qui oserait aujourd'hui légaliser le tabac ?", a posté encore la ministre dans plusieurs messages, en réponse à des twittos mécontents.
"Je souffre, avec leur famille, de chacune de ces morts évitables (...) Par essence, tout médecin DOIT et PEUT s'exprimer en médecin en toutes circonstances (...) Je ne me justifie pas, j'affirme et j'assume", a également écrit la ministre, en réponse à d'autres tweetos parfois violents, certains estimant que son tweet initial était "honteux" et "indigne".
"Il n'y a aucune réserve à l'égard de cet homme (ndlr: Patrice Chéreau) que j'admire. Mon regret n'a pas une nuance de condamnation (...) Seulement une immense souffrance pour Chéreau et tous ceux que j'ai accompagnés dans la mort. Ce sera mon dernier commentaire", a dit encore la ministre en fin de soirée, au terme de ces vifs échanges sur le réseau social.
Mardi matin, Michèle Delaunay est toutefois revenue sur son compte Twitter sur le tabac en affirmant "qu'(il) coûte aux Etats infiniment plus qu'il ne rapporte".