Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a de nouveau assuré vendredi que les fermetures de sites prévues par la nouvelle loi de programmation militaire seraient "très peu nombreuses" et affecteraient "le moins possible" les forces opérationnelles.
"On évitera au maximum les fermetures de sites, il y en aura quelques-unes, le chiffre n'est pas arrêté mais elles ne seront pas très nombreuses", a-t-il indiqué sur Europe 1, assurant qu'aucune décision ne serait prise "à la hache".
Le ministère de la Défense a d'ores et déjà fait savoir que le nombre des fermetures envisagées ne serait connu que "fin septembre", une façon d'éviter d'ajouter du mécontentement à une rentrée sociale qui s'annonce difficile.
Affirmant qu'"il y aura année après année une discussion sur chacun des sites concernés", il a expliqué que tout était fait pour que "la réduction des effectifs (24.000 nouvelles suppressions de postes sont prévues d'ici 2019, ndlr) se fasse sur les organismes centraux, sur l'administration centrale, sur les état-majors, sur les soutiens et le moins possible sur les unités opérationnelles".
M. Le Drian a dit tenir "à ce que l'analyse des fermetures et des réductions se fasse de manière concertée, minutieuse, que soit prise en compte à la fois la nécessité de la cohérence opérationnelle de nos forces mais aussi (...) l'aménagement du territoire".
Il a exclu à cet égard que les "quelques fermetures" programmées viennent perturber "l'ensemble des élections municipales françaises" de mars prochain. "Il ne faut pas non plus exagérer", a-t-il souhaité minimiser.
Quant aux réductions d'effectifs, "elles sont moins importantes que dans la période précédente (54.000, dont environ 10.000 restent à réaliser, ndlr), elles seront difficiles mais elles permettront d'avoir une armée certes plus compacte mais tout aussi performante", a précisé le ministre avant la présentation de son projet de loi en Conseil des ministres.
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