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Troisième Voie annule une manifestation prévue dimanche

Le leader de Troisième Voie, Serge Ayoub, le 8 juin 2013 dans un café parisien [Lionel Bonaventure / AFP] Le leader de Troisième Voie, Serge Ayoub, le 8 juin 2013 dans un café parisien [Lionel Bonaventure / AFP]

Une manifestation prévue dimanche à Paris par le mouvement d'extrême droite Troisième Voie, dans le collimateur depuis la violente rixe qui a provoqué la mort de Clément Méric le 6 juin, a été annulée, a déclaré lundi à l'AFP le leader de Troisième Voie, Serge Ayoub.

Cette manifestation, en soutien au régime syrien de Bachar al-Assad, se voulait une protestation "contre la levée de l'embargo sur les armes destinées aux islamistes syriens".

"Dans le contexte actuel, la préfecture a refusé cette manifestation et notre politique n'est absolument pas de provoquer", a déclaré M. Ayoub. Selon une source à la préfecture de police, "aucune déclaration de manifestation n'a été reçue de la part de Troisième Voie".

Les cinq suspects poursuivis après la rixe survenue mercredi dernier à Paris, qui a causé la mort d'un étudiant de 18 ans et militant antifasciste, Clément Méric, sont des sympathisants de Troisième Voie. Samedi, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé sa décision d'engager une procédure de dissolution du groupuscule des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), le service d'ordre de Troisième Voie.

Par ailleurs, des militants d'extrême droite s'organisent pour soutenir Esteban Morillo, l'auteur présumé des coups mortels sur Clément Méric. Âgé de 20 ans, il a été mis en examen pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

Une page Facebook "Soutenons Esteban" a été lancée et avait reçu près de 7.000 mentions "J'aime" lundi après-midi. Cette page renvoie à une "cagnotte" pour "aider Esteban et nos camarades". Cette cagnotte est gérée par le Comité d'entraide aux prisonniers européens (Cepe).

Cette association, qui a longtemps été présidée par Richard Roudier, le chef de la Ligue du Midi, vient régulièrement en aide à des militants d'extrême droite poursuivis par la justice. Le Cepe avait notamment lancé une collecte début juillet 2012 pour venir en aide à un militant du Bloc Identitaire placé en détention après une violente rixe dans les rues de Toulouse, au cours de laquelle un étudiant chilien avait été grièvement blessé.

Contacté par l'AFP, Richard Roudier a affirmé qu'il n'était plus le dirigeant du Cepe, mais qu'il faisait partie de son bureau. Il a confirmé une initiative de l'association en soutien à Esteban Morillo.

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