Les 35 heures doivent être assouplies au niveau des entreprises car elles ne correspondent plus au monde économique actuel, mais sans toucher à la loi, a estimé mercredi un des cinq candidats à la présidence du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux.
Interrogé sur BFM-Business, M. Roux de Bézieux a expliqué que les 35 heures restaient un sujet important pour "les patrons de terrain".
"La richesse d'un pays, c'est quand même le nombre de gens qui travaillent multiplié par le temps qu'ils travaillent", a-t-il rappelé.
"Mais il ne faut pas défaire les 35 heures de la même manière qu'on les a faites +à la française+, avec une loi qui impose la même chose à tout le monde", a insisté le président fondateur du groupe Omea (Virgin Mobile).
Il a rappelé qu'il existait déjà "une disposition extrêmement moderne qui dit qu'en cas de difficultés dans les entreprises les partenaires sociaux peuvent moduler le temps de travail, les salaires".
"Il suffit d'étendre cette disposition et de la mettre dans la vie normale de l'entreprise", a-t-il proposé. "Pour moi, c'est cela la bonne piste, c'est de dire qu'avec un accord majoritaire, avec un cadre conventionnel, on peut évidemment négocier le temps de travail".
Le dirigeant s'est ainsi dit contre la fin de la durée hebdomadaire du temps de travail.
"Ne tombons pas dans le piège des 35 heures, ne faisons pas la loi qui dit +on va mettre les 39 heures obligatoires+ parce que c'est la même philosophie que celle qui a présidé à la loi des 35 heures. C'est le jacobinisme à la française, c'est Martine Aubry ressuscitée. C'est-à-dire cette vision que toute les entreprises ont les mêmes besoins au même moment". "On n'est plus dans ce monde là", a insisté M. Roux de Bézieux.