Nathalie Arthaud (Lutte Ouvrière) a assuré jeudi que de Nicolas Sarkozy à François Hollande à l'Elysée, ça a été "de mal en pis", tout en indiquant que son parti ne se joindra pas à la manifestation anti-austérité du 5 mai à Paris.
Le chef de l'Etat mène-t-il une politique de droite comme l'en accusent certains, a demandé France 2 à la responsable trotskiste. "C'est évident!" s'est exclamée l'ex-candidate à l'Elysée (0,56% le 22 avril 2012) en déplorant "un plan d'austérité plus drastique encore que celui proposé par Sarkozy".
"On va de mal en pis, voilà", a ajouté Mme Arthaud, et "pour les travailleurs et les classes populaires, c'est même catastrophique".
"Non content de laisser faire les licencieurs, ce gouvernement les aide, il leur fait cadeau sur cadeau" et "s'aplatit devant le patronat", a-t-elle insisté.
"Nous ne participons pas" à la manifestation du 5 mai à laquelle appelle le Front de gauche, car "tous ceux qui sont déçus et qui ont perdu leurs illusions, il ne faut pas qu'ils retombent dans de nouvelles illusions" avec le "marchand d'illusions" qu'est M. Mélenchon, a indiqué la responsable trotskiste à l'AFP.
Avoir le leader du Front de gauche comme "Premier ministre, ça ne changerait rien pour les travailleurs et passer de la Ve à la VIe République ça ne changerait rien non plus pour les travailleurs", a-t-elle jugé.
"Le danger, c'est que" la "combativité" des "travailleurs" contre "les licenciements, contre le patronat, contre la politique du gouvernement" "soit amenée dans des voies de garage", a-t-elle conclu.