L’aile gauche du PS dévoile son programme anti-austérité. Elle doit présenter aujourd’hui au Sénat un plan de «relance écologique et social pour la France et pour l’Europe».
Les signataires de ce texte sont tous membres du groupe Maintenant la gauche (comme la sénatrice Marie-Noël Lienemann ou le député Jérôme Guedj).
Ce plan, mobilisant sur deux ans 42 milliards d’euros, «permettrait d’augmenter le PIB de 3,3 points et de créer ou préserver environ 500 000 emplois» assurent les signataires.
Leur argumentaire se fonde sur trois piliers : relancer la consommation immédiatement (hausse des indemnités chômage et du chômage partiel...), miser sur des investissements publics et des grands projets mobilisateurs pour redresser «à moyen terme» l’industrie française, et opter pour «une réforme fiscale garante d’une croissance à long terme».
Le tout financé par un emprunt national. «Il faut s’affranchir d’une certaine orthodoxie libérale et budgétariste (...) afin de sortir l’économie de cette spirale récessive», estiment les signataires.
Ce n’est pas la première fois que le gouvernement est interpellé sur la rigueur. Début avril, trois ministres (Cécile Duflot, Benoît Hamon et Arnaud Montebourg), avaient ouvertement appelé à changer de ligne politique. Des appels restés vains.
Le ministre de l’Economie a réaffirmé mercredi dernier que la France maintenait son cap de redressement budgétaire et se fixait de passer sous la barre des 3 % de déficit public en 2014, comme le réclame la Commission européenne.