Jean-François Copé, président de l'UMP, a affirmé samedi à Biguglia (Haute-Corse) que la manifestation du 26 mai contre le mariage homosexuel allait se transformer "en un message de très grande désapprobation de la politique gouvernementale".
"Je prédis une grande manifestation où des centaines de milliers de personnes viendront dire +non+ à la politique du gouvernement", a affirmé M. Copé, lors d'une réunion publique à Biguglia (Haute-Corse), où il est venu lancer la campagne de son parti pour les élections municipales de 2014, en présence de plusieurs centaines de personnes.
Le président de l'UMP a déjà dit qu'il participerait à cette manifestation. Tout en condamnant les violences qui ont émaillé les précédentes, il a assuré que son "combat" était de "lutter contre toutes les intolérances". "J'en veux beaucoup au président de la République d'imposer un texte qui divise au lieu de rassembler".
M. Copé avait appelé vendredi les militants UMP à se joindre à la manifestation de dimanche à Paris. Lui-même n'y participera pas, en raison de son déplacement en Corse. Après son meeting, il devait participer à un dîner républicain à Bastia. Dimanche matin, il a projeté de se rendre sur le marché de la ville. Une quinzaine de députés UMP venus de toute la France l'accompagnent.
La politique menée par le président François Hollande, "au bout de 11 mois, s'avère être un échec terrible", a réaffirmé M. Copé. "La France a besoin d'un choc salutaire: c'est l'UMP qui doit le porter", a-t-il dit.
"Si nous venons au pouvoir, nous prendrons nos responsabilités et réécrirons une partie de la loi (sur le mariage homosexuel) dans le cadre d'une politique familiale", a-t-il également assuré, en dénonçant celle des socialistes qui, d'un côté, "impose une loi à marche forcée", de l'autre côté, "rabote et fiscalise les allocations familiales. C'est incohérent".
A "la crise politique et sociale" s'ajoutent "une crise de l'autorité" et "une insuffisance de compétences", a-t-il fait valoir.
Selon lui, La France se trouve dans la situation qui prévalait "avant 1958, du temps de la IVe République, quand elle était mal gouvernée, par des hommes qui avaient sûrement des qualités mais qui n'avaient pas le courage de faire des réformes courageuses et étaient prisonniers de la politique politicienne".
"Il y a une montée des populismes, avec des emprunts aux discours d'extrême droite, comme +coup de balai", "salopard" ou "finances internationales", employés par Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche, les derniers à l'adresse du ministre de l'Economie Pierre Moscovici, "sans que François Hollande ne réagisse à ces propos qui viennent de l'extrême droite", a déploré M. Copé.
"Le Front national, le Front de gauche, c'est pareil", avait-il dit peu avant, lors d'une conférence de presse dans la mairie de Biguglia.
M. Copé a également affirmé que le mot "droitisation" avait été "inventé par la gauche pour interdire à la droite de parler des problèmes sous peine d'être accusée de courir après l'extrême droite".