Marine Le Pen a assuré lundi que "la gauche" subissait à son tour, à propos du mariage homosexuel, le "harcèlement démocratique" qu'elle avait "théorisé" et fait subir à la présidente du Front national pendant sa campagne présidentielle.
Interrogée par Canal + sur la radicalisation du débat autour de cette réforme et l'agression contre l'essayiste et journaliste Caroline Fourest, l'eurodéputée a répondu : "je condamne tout ce qui correspond à un acte de violence".
"Mais je remarque que tous ces gens de gauche - et M. Désir en premier - ils nous avaient théorisé le harcèlement démocratique", a-t-elle poursuivi. "Vous vous souvenez ? C'était super ! Il fallait empêcher Marine Le Pen ou Jean-Marie Le Pen de faire des meetings, il fallait venir à toutes les manifestations, hurler sa haine".
"Aujourd'hui évidemment, on n'apprécie pas le harcèlement démocratique quand on en est victime", a-t-elle ironisé. "C'est sûr que le harcèlement démocratique, c'est plus agréable du côté des harceleurs que du côté des harcelés".
"Je ne pouvais pas aller, pendant la campagne présidentielle, dans une université, sans avoir des énergumènes hurlant, menaçant", a poursuivi la responsable du parti d'extrême droite. "Ces gens de gauche, ils subissent des conséquences de choses qu'ils ont incitées, organisées et acceptées".
Comme on lui opposait que Caroline Fourest, coursée samedi à La Rochelle par des opposants au mariage gay, a évoqué des militants du FN qui la menacent d'enlèvement et de torture, Mme Le Pen a répondu : "Si elle est menacée, il faut qu'elle porte plainte. C'est assez simple".
Mais "ceux qui ont manifesté contre elle sont des gens qui ne sont pas au Front national", a assuré la dirigeante frontiste.
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