Le ministre des Outre Mer Victorin Lurel a lancé samedi à Saint-Denis un second "bouclier qualité prix" destiné aux moyennes surfaces et portant sur une liste de 50 produits dont les prix baissent de près de 12%.
Le ministre s'est félicité que le premier dispositif, installé en mars, ait "exacerbé la concurrence entre les enseignes de la grande distribution" permettant au consommateur de réaliser une économie moyenne de 50 euros sur un chariot de 300 euros, contenant 103 produits.
Le nouveau bouclier contre la vie chère s'adresse aux moyennes surfaces de 500 à 950 m2 et portera sur 50 produits - 38 alimentaires et 12 non alimentaires - dont les prix baissent en moyenne de 11,55% (93,15 euros au lieu de 105,32 euros). Une première convention a été signée entre le représentant du l'enseigne Leader Price, Philippe Lauthier et le ministre des Outre Mer dans l'enceinte même du magasin où les nouveaux prix étaient déjà appliqués.
A l'inverse de la première liste de "produits Lurel" dont la baisse des prix était obligatoire, le nouveau dispositif sera mis en place sur la base du volontariat. "Nous voulons pas réglementer mais réguler, pas imposer mais négocier" a dit M.Lurel qui a, par ailleurs avancé l'idée d'une "centrale d'achat pour les petits commerces" lors d'une rencontre avec les acteurs économiques à la Chambre de métiers. Il a également annoncé qu'un décret était en préparation sur le prix des carburants tout en rappelant le gazole vendu à la Réunion était "le moins cher de France".
Selon un premier bilan de la préfecture, le premier dispositif bouclier qualité prix a entraîné une hausse de vente dépassant les 30% pour 64 produits dont 16 issus de la production locale, du fait d'une baisse de prix s'étalant de 2 à 31%. "On a eu des baisses plus spectaculaires dans le passé mais elles étaient payées avec l'argent public" a noté M. Lurel, faisant allusion à la liste des produits "solidaires" mise en place après les émeutes de février 2012 et subventionnés par les collectivités locales. Leur prix avait baissé jusqu'à 40%.
Le ministre a installé à la préfecture une Cellule vie chère, présidée par le préfet et comprenant les services de l'Etat (douanes, agriculture, affaires maritimes) destinée à "faire connaître la vérité des prix et des marges" dans chaque filière. "Pour mieux décider, il faut mieux savoir. On ne décidera plus au radar et on saura quand un commerçant ou un importateur nous raconte des bobards".
En visite deux jours à la Réunion, M.Lurel consacrera sa journée de dimanche à l'agriculture avant un déplacement sur les iles Tromelin et Glorieuses, lundi et mardi.