Avec la loi d'amnistie sociale, le gouvernement a voulu apporter un "message de paix et de dialogue", a estimé dimanche Benoît Hamon, ministre délégué à la Consommation, se défendant d'un "encouragement à la violence".
"La violence n'est pas acceptable, mais nous avons voulu apporter un message de paix, de dialogue et une volonté de remettre les choses à l'endroit", a indiqué le ministre interrogé sur Canal Plus.
"Il est important de dire pour l'avenir que les violences ne sont pas admissibles. Ce n'est pas un encouragement, mais nous ne pouvons pas ignorer la réaction de salariés à la violence qui leur est faite", a insisté M. Hamon en évoquant "le saccage de la vie de milliers de salariés à qui on avait juré qu'il y aurait un repreneur et (dont) on met en faillite l'outil de production".
La loi, votée par toute la gauche, "est un bon texte, suffisant au sens qu'il annule les condamnations pour violences commises sur des matériels entre 2007 et 2012"; "la loi dira quels sont les faits qui peuvent être amnistiés", a-t-il relevé.
Benoit Hamon a également rendu hommage aux syndicalistes dans les entreprises: "C'est grâce aux syndicalistes qu'il n'y a pas eu de dérapages en dépit de la violence qui leur est faite", a-t-il estimé, en rappelant qu'ils pourront bénéficier de cette loi d'amnistie à condition qu'il n'y ait pas eu de violences physiques.