Manuel Valls a affirmé samedi qu'il y a eu des "erreurs, des failles, des fautes" dans la gestion de l'affaire Mohamed Merah et qu'il faut en "tirer toutes les conclusions".
"Il y a eu des erreurs, des failles, des fautes, il ne s'agit pas d'accuser, il s'agit tout simplement de savoir ce qui s'est passé", a déclaré le ministre de l'Intérieur en marge d'un déplacement dans le XXème arrondissement de Paris sur les lieux d'un braquage de bijouterie intervenu jeudi.
"Nous devons tirer toutes les conclusions, c'est la justice qui le fait, c'est évidemment de ma responsabilité également", a ajouté M. Valls sans désigner de responsabilités précises.
Le ministre a salué le travail de "lutte contre le terrorisme" de la police , de la justice, de la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur) "qui ont permis de démanteler déjà plusieurs filiales, plusieurs cellules qui s'apprêtaient à commettre des actes particulièrement graves".
Dans l'émission "Pièces à conviction" qui sera diffusée mercredi sur France 3, dans le cadre d'une émission spéciale un an après les tueries de Montauban et Toulouse, Manuel Valls a évoqué une "faute" dans la coordination entre le renseignement local et la DCRI sur la surveillance de Mohamed Merah.
Depuis le drame, les révélations sur les "ratés" du Renseignement concernant Merah se sont succédé, suggérant que les services n'auraient peut-être pas perçu sa dangerosité avant son passage à l'acte. Outre l'enquête judiciaire, une mission d'évaluation du Renseignement et une commission d'enquête parlementaire sont en cours.