La loi sur le logement en préparation est "la priorité absolue" aussi bien pour la ministre écologiste Cécile Duflot, que pour Europe Ecologie Les Verts, et non pas la question des municipales à Paris, a déclaré le secrétaire national d'EELV, Pascal Durand.
"Pour nous et pour Cécile (Duflot), dans les semaines et les mois qui viennent, c'est une priorité absolue", en particulier le financement de la loi, et non pas les municipales de 2014 dans la capitale, a-t-il dit mardi devant des journalistes.
Cécile Duflot "aura les financements", et "si elle n'a pas les financements, sa loi ne pourra pas fonctionner", a poursuivi Pascal Durand.
"On va voir les arbitrages qui vont être faits par le Premier ministre", a dit le responsable d'EELV.
Une grande loi-cadre sur le logement et l'urbanisme doit être présentée en conseil des ministres début juin et soumise au Parlement à l'automne.
Cécile Duflot, ministre de l'Egalité des territoires et du Logement, a déclaré dimanche dans le JDD que "rien n'est exclu" concernant son éventuelle candidature à la mairie de Paris en 2014.
Pascal Durand a souhaité que "l'on donne vraiment les moyens à Cécile Duflot de pouvoir mener de front la question des logements sociaux et la question de l'isolation des bâtiments. On ne sépare pas le social de l'énergie".
Interrogé sur l'éventualité d'une démission de la ministre si les financements n'étaient pas au rendez-vous, Pascal Durand a répondu qu'EELV était "là pour réussir. Je ne veux pas me mettre en situation d'échec".
"On va pas fixer de lignes. Je dis qu'à un moment (...), nous ferons objectivement le bilan de ce qui a été fait pour transformer le modèle et le faire bouger", a-t-il ajouté.
Evoquant la loi sur le Logement ou encore la réforme bancaire, Pascal Durand a estimé que l'exécutif était actuellement sur une "crête". "On pousse (...) pour qu'on tombe du bon côté et pas du mauvais", a-t-il dit.
"Le mauvais côté, c'est du côté du conservatisme et du passé. Le bon côté, c'est du côté de l'avenir et de la transformation (...) Il y en a beaucoup qui poussent ou qui résistent pour que cela ne passe pas de ce côté là", a-t-il estimé.
"Le conservatisme se retrouve à la fois évidemment, d'abord et avant tout au Medef mais... Je pense que les résistances au changement de modèle sont très fortes" au gouvernement "bien sûr", mais aussi "y compris au sein du Parti socialiste".