Après la ministre de la Culture Aurélie Filippetti, c'est au tour du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius d'être épinglé pour avoir passé des vacances à l'étranger pendant Noël. Ce, en dépit des consignes du chef de l'Etat.
Lors du dernier conseil des ministres de 2012, le président François Hollande avait demandé aux membres du gouvernement de ne pas trop s'éloigner de Paris. "Le président a rappelé qu'une année fait 365 jours et qu'il attend de chacun présence et vigilance", avait alors indiqué Najat-Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement. Quelques jours plus tard, Matignon avait indiqué que seuls deux ministres, Victorin Lurel et George Pau-Langevin, avaient été autorisés à passer les fêtes "dans les îles, avec leurs familles".
Or, le site du Lab Europe 1 rapporte jeudi que Laurent Fabius avait séjourné à Zanzibar, un archipel de l'océan Indien. Contactée par le site, la conseillère du ministre confirme que "Laurent Fabius a passé quelques jours de repos à Zanzibar". "Je pense qu'il a informé le président de la République de cette destination", a-t-elle ajouté. L'Elysée, n'a pas encore confirmé. Le cabinet du ministre a également justifié : "Laurent Fabius passe quatre jours par semaine à l'étranger, il est plus qu'habitué au travail à distance".
Cette information survient alors qu'Aurélie Filippetti avait été épinglée quelques jours plus tôt pour avoir elle aussi passé des vacances loin de Paris. Le journal Voici a, en effet, publié une série de photos la montrant avec son compagnon sur une plage de l'Ile Maurice.
La ministre de la Culture s'était alors expliquée sur Le Lab : "Ce voyage m'a été offert par mon compagnon. Dès que j'ai connu la teneur de ce cadeau, j'en ai averti le président de la République, qui m'a autorisée à partir". L'Elysée avait, de son côté, expliqué : "François Hollande a autorisé Aurélie Filippetti à partir si loin à titre exceptionnel, pour des raisons privées. La ministre de la Culture n'est pas, dans son ministère, dans un rythme d'urgence quotidienne, à l'inverse du ministre de l'Intérieur, par exemple".