La Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) a rejeté les comptes de campagne de Nicolas Sarkozy pour l'élection présidentielle de 2012, affirme vendredi le site internet de l'hebdomadaire L'Express.
Interrogé par l'AFP, l'ancien trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy, le député Philippe Briand, a indiqué ne pas avoir reçu de notification en ce sens de la commission. "Ils nous avaient demandé des précisions que nous leur avions données", a-t-il simplement déclaré.
Si ses comptes sont invalidés, Nicolas Sarkozy a la possibilité d'exercer un recours auprès du Conseil constitutionnel, dont il est par ailleurs membre de droit.
Selon Philippe Briand, si le Conseil constitutionnel confirmait ce rejet, cela entraînerait "automatiquement le rejet du remboursement" de l'Etat s'élevant à près de 11 millions d'euros.
Sollicitée par l'AFP, la CNCCFP n'a pas donné suite dans l'immédiat.
Selon L'Express, cette commission a réintégré dans les comptes de campagne "des dépenses antérieures au 15 février 2012, jour où le président sortant avait officiellement déclaré sa candidature, au journal télévisé de 20 heures de TF1".
Ces frais supplémentaires, poursuit le site internet de l'hebdomadaire, entraînent un dépassement du plafond de dépenses autorisé, qui avait été fixé à 22.509.000 euros pour un candidat parvenant au second tour. L'équipe de Nicolas Sarkozy avait déclaré 21.339.664 euros de dépenses, selon ses comptes publiés au Journal officiel le 31 juillet 2012.