L'ancien patron du Fonds monétaire international, le Français Dominique Strauss-Kahn, et Nafissatou Diallo, la femme de chambre qui l'accusait d'agression sexuelle à New York, sont parvenus à un accord financier, rapporte jeudi soir le New York Times.
Le quotidien, qui cite des personnes ayant connaissance du dossier, précise que les deux parties devraient se rendre la semaine prochaine devant le juge en charge de la procédure civile toujours en cours devant un tribunal du Bronx. Un accord financier mettrait fin à cette procédure.
Aucun des avocats de Mme Diallo et de M. Strauss-Kahn n'étaient immédiatement joignables jeudi soir.
Aucun détail sur le montant de cet accord n'est précisé.
Une des personnes ayant parlé au New York Times lui a précisé que l'accord n'avait pas encore été signé.
Mme Diallo avait porté plainte au civil contre DSK le 8 août 2011, en parallèle d'une procédure pénale, l'accusant de l'avoir sexuellement agressée dans sa suite du Sofitel le 14 mai précédent.
La procédure pénale engagée après l'agression supposée, avait été abandonnée le 23 août 2011, le procureur ayant des doutes sur la crédibilité de Mme Diallo, en raison de mensonges répétés sur certains aspects de sa vie.
Le juge Douglas McKeon, en charge de la procédure civile, avait refusé le 1er mai dernier classer la plainte de Mme Diallo, comme l'avaient demandé les avocats de l'ancien ministre socialiste français.
Mais depuis, la procédure était au point mort.
Le juge McKeon est un fervent partisan des accords négociés, et il avait déclaré à l'AFP qu'il ne traiterait pas ce dossier différemment des autres.
DSK a affirmé que sa relation avec Mme Diallo au Sofitel était "mutuellement consentie".
L'ancien patron du FMI est par ailleurs mis en examen en France de l'affaire dite du Carlton qui porte sur l'organisation de soirées libertines avec des prostituées.
Ses défenseurs ont demandé la nullité de la totalité de la procédure, et notamment l'annulation de la mise en examen de leur client pour proxénétisme aggravé en bande organisée. La justice française devrait se prononcer le 19 décembre sur ce point.
DSK conteste sa mise en examen, affirmant qu'il ignorait que les femmes présentes aux parties fines auxquelles il avait participé, notamment à Paris et Washington, étaient des prostituées.