L'ex-ministre Nathalie Kosciusko-Morizet a jugé mercredi que les idées de la Droite Forte, arrivée en tête au congrès de l'UMP, étaient "pour la plupart anti-constitutionnelles".
Interrogée par BFMTV et RMC sur des propositions de ce courant (28% des votes militants), comme l'interdiction du droit de grève pour les enseignants, la députée-maire de Longjumeau a commenté: "La plupart de ces idées-là sont anti-constitutionnelles. Ces idées sonnent un petit peu comme des slogans. Elles ont été présentées dans une élection pour frapper l'oreille, mais la plupart ne peuvent pas trouver de réalité".
Le président de l'UMP Jean-François Copé lui a-t-il proposé quelque chose ? "Rien, mais je n'ai rien demandé", a dit celle qui avait "choisi d'être non-alignée" dans le duel pour la direction du principal parti d'opposition.
La "fracture politique et morale" dénoncée par François Fillon ? Pour NKM, il ne faut pas oublier que l'ex-Premier ministre a dit aussi qu'il voulait "la réduire".
"Quand on est dans une élection qui se passe à 50/50, il y a deux issues : soit ça va être une moitié qui va gouverner contre l'autre à l'intérieur du parti et ça, c'est un désastre. Ça peut toujours arriver. Une victoire très étriquée peut avoir des effets paradoxaux. Il faut absolument conjurer ce risque", a-t-elle recommandé. "La deuxième solution, c'est le rassemblement par les idées".
"L'élection de dimanche a tranché sur les personnes", mais "elle n'a pas tranché sur la ligne politique du parti. J'attends surtout une diversité d'opinions et un débat à l'intérieur de l'UMP", a ajouté Mme Kosciusko-Morizet.
Elle-même soutenait le courant "Boîte à idées", qui n'a pas franchi la barre des 10% des votes des militants.