Le ministère public a requis mardi 9 mois de prison avec sursis et 5.000 euros d'amende à l'encontre de Xavière Tiberi, épouse de l'ancien maire de Paris Jean Tiberi, jugée en appel dans l'affaire des faux électeurs du Ve arrondissement de la capitale.
En plus de cette confirmation de la condamnation prononcée en première instance, l'avocat général a requis 3 ans de privation des droits de vote pour Mme Tiberi, pour avoir "participé directement aux manoeuvres frauduleuses" aux élections municipales de 1995 et législatives de 1997.
M. Bernard de Gouttes a également demandé à la cour d'appel de Paris de condamner la première adjointe de M. Tiberi à la mairie du Ve, Anne-Marie Affret, à 9 mois de prison avec sursis et 1.500 euros d'amende, comme en première instance, et à une inéligibilité de trois ans au lieu de deux.
Son réquisitoire se poursuivait en fin d'après-midi avec le cas de M. Tiberi, condamné en première instance à 10 mois de prison avec sursis, 10.000 euros d'amende et 3 ans d'inéligibilité. M. de Gouttes l'a estimé "complice" des maneuvres frauduleuses, sans avoir encore dit quelle peine il allait requérir.
La justice reproche aux prévenus d'avoir participé à un système dans lequel des personnes ne résidant pas dans le Ve arrondissement étaient "incitées" à se faire inscrire sur les listes électorales, en échange d'une place en crèche, d'un logement ou d'un emploi à la mairie de Paris.