Le député du Vaucluse Jacques Bompard (Ligue du Sud, extrême droite) a dénoncé lundi "la violence des militantes d'extrême-gauche", après les heurts survenus lors de la manifestation contre le mariage gay dimanche où des militantes féministes se sont faites molester.
"Les extrémistes du groupe Femen ont attaqué violemment la manifestation en aspergeant avec des extincteurs les manifestants, dont des enfants en poussette, et le service d'ordre de la manifestation", relate M. Bompard.
Les militantes du mouvement féministe ukrainien Femen se sont "mises nues en vociférant devant les jeunes enfants" avec "des inscriptions christianophobes et ordurières ornant leur poitrine", écrit-il encore dans son communiqué.
"Contrairement à ce qu'affirme Mme Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement, les provocations et les appels à la haine émanaient bien des agresseurs et non des manifestants", ajoute-t-il, en "condamnant l'attaque perpétrée par des militantes d'extrême-gauche appartenant à un groupuscule activiste".
Ces militantes et des journalistes, parmi lesquels Caroline Fourest, ont été pris à partie et certains "roués de coups" à la manifestation organisée dimanche par l'institut Civitas contre le mariage gay, a-t-on appris auprès des intéressés. Cinq interpellations ont eu lieu parmi les agresseurs, a précisé à l'AFP la préfecture de police.
Dimanche, Najat Vallaud-Belkacem avait prévenu que le gouvernement n'aurait "aucune tolérance" à l'égard des violences de l'extrême droite.
Les incidents ont eu lieu au début de la manifestation contre le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux homosexuels, organisée à Paris par l'institut Civitas, proche des catholiques intégristes.