Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a confirmé jeudi à Lorient la poursuite du programme des Frégates européennes multimissions (FREMM), "le plus grand programme naval européen", dans un contexte où "l'enjeu maritime est majeur au XXIè siècle".
M. Le Drian, accompagné du ministre de l'Economie Pierre Moscovici, assistait à la mise à flot de la Normandie, la deuxième des onze frégates qui seront livrées d'ici 2022 par DCNS à la Marine Nationale, a constaté un journaliste de l'AFP.
Le programme FREMM, mené par la France en coopération avec l'Italie, vise à renouveler la flotte des frégates de lutte anti-sous-marine et anti-aérienne de la Marine Nationale. La première de ces frégates furtives, l'Aquitaine, lui sera livrée dans quelques semaines.
Pendant sa visite, M. Le Drian a "affirmé la continuité du programme FREMM dans sa durée". "Au terme du programme, la Marine aura ainsi onze frégates performantes permettant d'assurer une partie significative de ses missions", a-t-il dit.
"Comme ministre de la Défense, je considère que l'enjeu maritime est majeur au XXIè siècle, que les risques, les menaces et les challenges seront de plus en plus sur mer", a ajouté l'ancien député-maire de Lorient, pour qui "il importe qu'un pays comme le nôtre, qui est une grande puissance maritime, confirme sa présence et sa puissance dans ce secteur".
M. Le Drian s'est félicité de la "visibilité à 10 ans" du site de la DCNS, qui emploie à Lorient quelque 2.000 personnes. "C'est une situation très particulière en ce moment en France et en Europe qu'une entreprise et un site industriel aient une telle perspective", a-t-il commenté.
M. Moscovici était présent au titre de représentant de l'Etat, actionnaire à 65% de DCNS. Rappelant qu'il était aussi "ministre des entreprises", il s'est lui aussi réjoui de la visibilité à long terme de l'entreprise, "qui a des milliards et des millards d'euros devant elle".
Outre les frégates livrées à la Marine nationale, la DCNS en livrera une, mi 2013, au Maroc.
"Quand on a visité ce bateau, on comprend à quel point il y a dans l'industrie française une excellence", a dit M. Moscovici. "Ce pays est un grand pays qui a un ressort industriel extrêmement fort, qui a des capacités d'innover, d'assembler, à produire des bateaux en l'occurence, qui n'ont rien à envier aux autres bateaux qui peuvent être produits en Europe et dans le monde".