La "boulette" du Ministre de l'Education nationale Vincent Peillon qui a proposé un débat sur la dépénalisation du cannabis est un nouveau "couac" pour le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, estiment mardi de nombreux éditorialistes.
"Vincent Peillon a commis une... boulette" assène Didier Louis dans le Courrier Picard et de souligner: "il est ministre de l'Education nationale, astreint à un discours d'exemplarité dénué d'ambiguïté."
"À quoi donc pensait Vincent Peillon en proposant de dépénaliser le cannabis?", se demande Paul-Henri du Limbert, dans le Figaro. "Les parents, les éducateurs dans les établissements scolaires –qui s’emploient à dissuader leurs adolescents de consommer des drogues– ne l’en remercieront pas", affirme Dominique Quinio dans La Croix.
"Quand on connaît les effets négatifs de la "fumette" sur le psychisme des ados, ce n’est pas le rôle d’un ministre de l’Éducation de les encourager pour exister médiatiquement", s'emporte Hubert Coudurier, pour le Télégramme.
"Trois couacs en cinq mois, c’est beaucoup pour le patient Peillon", relève Rémi Godeau dans l'Est Républicain. "Tout de même qu’avait-il mangé, bu ou fumé, pour foncer tête baissée dans ce piège grossier?", ironise Denis Daumin, dans la Nouvelle République du Centre-Ouest qui prévient: "Il est un peu récidiviste l’ami Vincent. La prochaine fois ce sera la porte, dernier avertissement!".
Si les éditorialistes ont noté la déclaration de Vincent Peillon ils ont également remarqué, comme Jacques Camus, pour la République du Centre que "la dernière sortie du ministre de l’Éducation nationale s’ajoute à une liste impressionnante de couacs gouvernementaux".
"Depuis un mois, pas un jour ou presque, sans que l’autorité du Premier ministre, voire ses choix, ne soient mis à mal par des membres de son gouvernement", écrit Patrick Planchenault (L'Est Eclair) qui y voit: "un nouveau couac au sein du gouvernement". Michel Urvoy, dans Ouest-France, voit pour sa part une "relance de la cacophonie que le Premier ministre peine à étouffer". Philippe Reinhard (L'Eclair des Pyrénées) va plus loin: "La sortie Vincent Peillon souligne que Jean-Marc Ayrault n'a aucune autorité sur ses ministres".
Pour Francis Laffon (L'Alsace-Le Pays), "Le rappel à l’ordre a été immédiat de la part du professeur Ayrault" mais ajoute-t-il: "C’est pourtant un nouveau couac".
"Le premier ministre, en pétard, a aussitôt écrasé le débat. Le débat sur la dépénalisation ne sera pas rallumé de sitôt", annonce Xavier Panon dans La Montagne.
"François Hollande et Jean-Marc Ayrault doivent impérativement mettre fin à ce tintamarre permanent", conclu Paul-Henri du Limbert dans Le Figaro.