Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls s'est inscrit en faux mardi contre les comparaisons entre Nicolas Sarkozy et François Hollande, expliquant que le chef de l'Etat était allé "comme un père" à Grenoble après la rixe de Villeneuve, dans une démarche d'"apaisement".
"Cela n'a rien à voir", a répondu Manuel Valls sur France 2 où il était interrogé sur cette comparaison entre François Hollande se rendant dans le quartier de la Villeneuve, dans la banlieue de Grenoble, et Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, se déplaçant sur la dalle d'Argenteuil (Val-d'Oise) en 2005.
François Hollande "est venu aussi comme un père, pas uniquement comme le président de la République, s'adresser à ces familles" des deux jeunes hommes tués, a poursuivi le ministre.
Il a porté, "c'est tout le contraire de Nicolas Sarkozy, un message d'apaisement, de rassemblement, de fermeté bien évidemment puisque la justice doit passer et très sévèrement", a continué Manuel Valls.
"Les gens l'ont applaudi. Il ne les a pas stigmatisés, il n'a pas dit qu'il allait passer le quartier au Kärcher", a encore dit le ministre en allusion à une déclaration de Nicolas Sarkozy lors d'une visite à La Courneuve (Seine-Saint-Denis) en 2005.
"C'était important que le chef de l'Etat y aille. Son rôle est d'apaiser, de rassembler, d'incarner au fond ce geste de compassion à l'égard des familles, des parents et des proches", a insisté Manuel Valls.
"Pourquoi François Hollande est allé hier à Grenoble et à Echirolles? Parce qu'il incarne l'autorité. Notre société a besoin de repères, de règles, d'interdits", a dit le ministre.