Le député UMP des Yvelines David Douillet a dénoncé jeudi des mesures "méconnaissant les enjeux territoriaux" après le vote dans la nuit de mercredi à jeudi à l'Assemblée nationale du projet de loi sur le logement social.
Ce texte prévoit notamment l'augmentation de 20% à 25% de la proportion minimale de logements sociaux dans les villes, à laquelle a été ajouté un taux minimum de 10% dans des petites communes.
"Importante avancée" aux yeux du PS, vivement critiqué à droite, l'amendement écologiste obligeant les communes de 1.500 à 3.500 habitants membres d'une agglomération de 50.000 habitants à compter au moins 10% de logements sociaux concernera entre 670 et 680 communes, selon la ministre chargée du Logement, Cécile Duflot.
"Cette proposition est purement idéologique et montre l'amateurisme des parlementaires de la majorité, qui adoptent des amendements sans étudier les conséquences territoriales de leurs décisions, ceci pour satisfaire des +petits+ arrangements entre amis", a écrit David Douillet dans un communiqué, estimant que "les élus de la majorité ont oublié cette nuit (de mercredi à jeudi, NDLR) les réalités territoriales, les contraintes des collectivités".
"Cette disposition a pour conséquence d'imposer la création de logements sociaux dans des communes qui n'ont aucune demande en ce sens. Les obliger à construire déséquilibre leur économie communale et peut bouleverser d'autres projets communaux, source d'investissement dans différentes structures prioritaires", a poursuivi le député de la 12e circonscription des Yvelines.