L'ex-ministre UMP Luc Chatel a assuré jeudi que Najat Vallaud-Belkacem (PS) avait elle aussi évoqué un "racisme anti-blanc" dans son ouvrage, s'étonnant que, sous sa plume, cela soit "naturel" mais interdit à Jean-François Copé, son champion pour la présidence de leur parti.
Sur France Inter, l'ancien ministre de l'Education a lancé, à propos de la polémique autour de cette expression employée par le député-maire de Meaux : "Parce que c'est un mot qu'a utilisé le Front national, on n'aurait pas le droit de l'utiliser ?".
Le député de la Haute-marne a invité "à lire le livre de Mme Vallaud-Belkacem, porte-parole du gouvernement qui, très clairement, évoquait le racisme anti-blancs en disant que c'est une réalité. Quand elle en parle, on dit que c'est naturel et quand c'est Jean-François Copé, on n'a pas le droit d'en parler", a insisté M. Chatel.
Dans son ouvrage "Raison de plus!", publié pendant la campagne présidentielle, Najat Vallaud-Belkacem écrivait: "il n'y a plus guère d'ailleurs qu'Eric Zemmour, +rigolard populiste+, pour parler encore de race, comme s'il y avait besoin de cela pour dénoncer le racisme anti-Blanc dont chacun peut convenir sans mal ni complaisance qu'il existe et qu'il est aussi condamnable et stupide que tout autre".
"M. Copé aurait été bien inspiré de lire jusqu'au bout le chapitre de mon livre dont il tire une citation. Il n'y aurait pas trouvé une alliée comme il veut le faire croire, mais une adversaire qui dénonce le flirt d'une partie de la droite avec l'extrême droite", a réagi Mme Vallaud-Belkacem jeudi, selon des propos rapportés à l'AFP par son entourage.
"Mes propos sont l'antithèse de ceux de M. Copé", a-t-elle assuré.