Quelque peu éclipsée par la bataille Fillon-Copé pour la présidence de l'UMP, l'organisation des "mouvements" ou courants au sein du parti bat son plein, avec la finalisation cette semaine des motions en vue du congrès de l'UMP, en novembre.
Ce congrès doit en effet entériner la création de ces courants, une disposition prévue dans les statuts fondateurs de l'UMP en 2002 mais jamais appliquée.
Comme pour les candidatures à la présidence de l'UMP, les promoteurs d'un "mouvement" ont jusqu'au 18 septembre pour déposer leur motion en vue de la soumettre au vote des militants le 18 novembre. Condition requise: que cette motion ait été parrainée par 10 parlementaires issus d'au moins 10 fédérations.
Mardi, une quarantaine de "jeunes" de l'UMP, emmenés par le président des Jeunes Actifs UMP, Franck Allisio, et la nouvelle députée de Haute-Savoie, Virginie Duby-Muller, ont fait savoir, lors d'une conférence de presse, qu'ils étaient presque qualifiés pour présenter leur motion, "Demain la droite".
Ils ont recueilli 8 des 10 parrainages nécessaires, dont celui de l'ancienne ministre Nicole Ameline, et ont lancé un appel à signature aux cinq candidats déclarés à la présidence de l'UMP afin qu'ils "donnent un droit d'expression à la seule motion qui n'est pas portée par des ténors".
"Demain la droite" se présente comme la motion "100% militante et 100% terrain" et veut mettre "le renouvellement et la reconquête" au coeur du projet de l'UMP.
De leur côté, les Libéraux emmenés par Luc Chatel, les Humanistes de Jean-Pierre Raffarin, Marc Laffineur et Jean Leonetti et les centristes de Marc-Philippe Daubresse ont décidé d'unir leurs forces pour présenter une motion commune, "Pour un humanisme social, libéral et européen", soutenue par "plus de 80 parlementaires".
Ils présenteront ensemble leur motion mercredi lors d'une conférence de presse à l'Assemblée.
Devraient également présenter une motion "La Droite populaire", de Thierry Mariani, et les sarkozystes Guillaume Peltier et Geoffroy Didier, qui ont rebaptisé leur courant "Droite forte - Génération Sarkozy".
Une autre motion devrait être défendue, au nom "des valeurs du gaullisme". Des pourparlers sont en cours pour un texte commun entre le "Rassemblement gaulliste" du sénateur et ex-secrétaire d'Etat Roger Karoutchi et les "Gaullistes du renouveau" de la députée et ancienne ministre Michèle Alliot-Marie.
Laurent Wauquiez, soutien de François Fillon, n'a pas encore arrêté sa décision sur l'éventuelle présentation d'une motion au nom de son mouvement, la Droite sociale.
Les courants qui franchiront la barre des 10% de votants seront représentés, à la proportionnelle, dans les instances de l'UMP.