Le député Olivier Falorni (ex-PS), tombeur de Ségolène Royal aux législatives à La Rochelle, a reconnu vendredi qu'il avait "un pincement au coeur" de voir l'université d'été du Parti socialiste se dérouler sans lui, même s'il doit rencontrer "en privé" des cadres du PS.
Le député de La Rochelle, de retour de vacances, a convié la presse vendredi après-midi dans un café-restaurant à quelques encablures de l'espace Encan, où se déroule l'université d'été. Son arrivée dans un bar du Vieux-Port de La Rochelle s'est déroulée dans une cohue de journalistes et de touristes, sous une pluie battante.
Malgré la présence d'une dizaine de supporters, dont la plupart restent membres du PS, celui qui organisait jusqu'en 2011 ce rendez-vous annuel des socialistes, a admis qu'il éprouvait un "pincement au coeur" de le voir en son absence.
"Dire le contraire serait un mensonge! On ne s'engage pas comme je l'ai fait au PS, on n'organise pas l'université d'été sans y mettre beaucoup de soi, beaucoup d'engagement, de passion", a-t-il dit à la presse.
Peu avant, la première secrétaire du PS, Martine Aubry, était passée en voiture, sans jeter un regard, devant le bar où s'exprimait le dissident.
M. Falorni, qui siège parmi les députés radicaux de gauche à l'Assemblée, a toutefois affirmé que son éventuelle réintégration au PS n'était pas son "obsession". "Je n'y pense pas en me rasant le matin (...) Mon credo est d'être loyal, notamment à François Hollande, et libre dans mes paroles, mes décisions", a-t-il enchaîné.
Officiellement persona non grata au PS, le tombeur de Mme Royal affirme qu'"en privé", son "agenda est bien chargé de rencontres personnelles". "L'avantage de ne plus être l'organisateur, c'est que ça me laisse plus de temps", pour les rencontres, notamment avec des "ministres" qu'il n'a pas voulu citer. "Les amitiés que j'ai créées autour de François Hollande, quand il était +Mr 3%+, se sont créées dans l'adversité, elle sont solides", a-t-il dit.