L'ex-ministre Thierry Mariani, chef de file de la Droite populaire, aile droite de l'UMP, juge que la question des accords entre l'UMP et le Front national "n'est pas à l'ordre du jour", dans un entretien à paraître mercredi dans l'hebdomadaire d'extrême droite Minute.
"Les prochaines élections nationales sont dans 5 ans, ce n'est donc pas à l'ordre du jour. Pour l'instant, nous rejetons aussi bien le Front républicain, que la gauche a voulu nous imposer durant des années, que l'alliance avec un Front national qui, de toute manière, n'est pas demandeur", déclare le député des Français de l'étranger.
"Le FN a tout fait pour battre en priorité les candidats de la Droite populaire. En outre, trop de choses nous séparent, notamment sur les questions européennes, la manière d'affronter les dérives de la mondialisation, sans parler de leur programme économique quasi-socialiste !", affirme encore M. Mariani, dans sa deuxième interview en neuf mois à Minute.
Alors que la Droite populaire va se constituer en mouvement au congrès de l'UMP en novembre, il juge que son "pari est gagné": "La Droite populaire existe au sein de l'UMP" et a "su influencer les débats durant toute l'année passée" au parti comme à l'extérieur.
La Droite populaire "réfléchit" à "la constitution d'un cercle de réflexion car, au-delà du programme, de multiples personnes, très pointues dans leur domaine, nous proposent de contribuer au projet" du mouvement, ajoute-t-il.
S'agissant de la création d'un groupe distinct de l'UMP à l'Assemblée nationale, "ce n'est pas à l'ordre du jour", l'avenir du collectif passant par "son ancrage au sein de l'UMP".
Mais la Droite populaire "réfléchit" à la création "d'une structure plus formelle" avec "un minimum de discipline, des porte-parole", indique M. Mariani, pour qui "il ne serait pas illogique" non plus de "s'ouvrir aux élus territoriaux" et "le plus largement possible"
Parmi "la liste de points non négociables" que la Droite populaire entend imposer à l'UMP figurent la lutte contre "le communautarisme", la défense de "la souveraineté nationale" et "le respect strict des pouvoirs régaliens de l'Etat en terme de justice, de sécurité et de maîtrise des flux migratoires".