Le collectif de la droite populaire (aile droite de l'UMP) a présenté mercredi une motion résumant les orientations et priorités qu'il entend promouvoir jusqu'au congrès du parti en novembre où il compte démontrer sa popularité et se constituer en mouvement.
"Dans quatre mois jour pour jour, ce sera le congrès de l'UMP. Nous y déposerons une motion pour se structurer en mouvement et pour pouvoir se compter devant les militants", a dit lors d'un point presse le député Thierry Mariani, entouré d'une vingtaine de membres de la droite populaire.
"En attendant, nous souhaitons avec cette motion engager pendant quatre mois la bataille des idées auprès des militants car le choix de la ligne politique du parti est pour nous aussi importante que celle de l'élection du président", a-t-il ajouté.
"Nous sommes dans un combat d'idée et pas dans la guerre des petits chefs qui veulent devenir un grand chef", a abondé le député Lionnel Luca en référence au duel Copé-Fillon pour la présidence de l'UMP.
Pour le collectif, la base militante de l'UMP serait plus à droite que nombre de ses représentants. Certains députés dénoncent "une forme de parisianisme" à l'UMP et propose de retrouver l'aspect "populaire" qui a fait le succès de Nicolas Sarkozy en 2007.
La motion, qui pourrait être amendée avant d'être distribuée aux élus et militants de l'UMP rappelle les grandes orientation du collectif.
"La droite populaire, c'est le peuple, l'engagement pour le peuple avec le peuple" proclame le texte qui dit vouloir représenter "les militants" face "aux élites trop souvent aveuglés par la pensée unique" et propose pour cela un plus grand recours "à la démocratie référendaire".
"Nous croyons à la Nation" et "nous opposons au communautarisme". "Nous croyons au travail, au mérite et à l'effort (...) en la sécurité, l'autorité de l'Etat, la fermeté de la justice et au respect des frontières", expliquent notamment les signataires.
"Le défi majeur du politique est de savoir s'il va continuer à avoir barre sur les événements ou s'il subit les choses", a résumé le député Jacques Myard en évoquant le poids des accords de Schengen (ouverture des frontières) et de la commission européenne.
Le collectif dit disposer de la signature de 17 parlementaires représentant 14 fédérations, au delà du minima exigé par les statuts de l'UMP pour déposer une motion au congrès.
Le collectif, qui a perdu la moitié de ses membres aux dernières législatives, a décidé de s'ouvrir aux sénateurs et députés européens. Il a reçu le renfort du président de la commission des finances du Sénat Philippe Marini et du député du Nord Gérald Darmanin.