Les aides publiques à PSA, dont la prime à la casse, qui a été une "erreur" coûteuse, auraient du servir davantage à définir la "voiture du futur", a estimé vendredi sur France Info le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone.
Les aides fournies par l'Etat "auraient été beaucoup plus nécessaires dans le cadre d'un partenariat recherche et développement, dans le cadre d'un partenariat entre les partenaires sociaux, pour savoir ce que va être la voiture du futur", a M. Bartolone, qui est président du Conseil général de Seine-Saint-Denis.
Selon lui, la prime à la casse notamment a été une "erreur" qui a "coûté très cher".
"Pour le moment, nous sommes totalement passés à côté de cet exercice indispensable", a-t-il déploré, évoquant le "temps perdu" par l'ancienne majorité.
"Il faut que l'on sache, dans le dialogue entre les organisations syndicales et la direction de PSA, ce que doit être l'industrie de l'automobile dans les prochaines années en France et en Europe", a-t-il insisté. "On a l'impression d'avoir totalement abandonné le haut de gamme" en France, a-t-il déploré.
Claude Bartolone a également exprimé ses doutes sur l'utilité de voir l'Etat entrer dans le capital de PSA comme solution.
"L'Etat est dans le capital de Renault. Ca n'a pas empêché Renault de jouer la délocalisation, d'avoir des usines en Roumanie ou au Maroc et à jouer le low cost qui se retourne contre les salariés français", a-t-il dit.