La ministre des Sports, Valérie Fourneyron, s'est prononcée mercredi pour l'interdiction du port du voile dans les compétitions sportives féminines en France, tout en se refusant à condamner l'autorisation donnée aux footballeuses dans les compétitions internationales.
Elle était interpellée à l'Assemblée nationale lors de la séance des questions au gouvernement par le député UMP du Nord Gérald Darmanin, qui a dénoncé "le silence assourdissant" du gouvernement et du PS, après la décision de la Fédération internationale de football (Fifa) d'autoriser le port du voile.
"Il s'agit pour la Fifa de permettre à certaines femmes et équipes féminines qui étaient exclues de la pratique sportive de participer à la compétition", a répondu la ministre.
"La question du voile se pose dans notre pays d'une façon totalement différente, le port du voile n'est pas un préalable à la pratique du sport et ne doit pas l'être: dans ce cadre, avec la Fédération française de football, la position a été prise qu'il y ait une interdiction du port de voile lors des compétitions nationales, en respect des valeurs que nous partageons, celles de la lutte contre toutes les formes de discrimination", a-t-elle poursuivi.
La décision de la Fifa, a lancé Valérie Fourneyron à la droite, sous les protestations de l'opposition, "a été prise le 3 mars dernier et nous ne vous avions pas entendus, ni le ministre des sports de l'époque, sans doute trop occupé à lancer des projets qui n'étaient pas financés".
Cette mesure avait bénéficié en mars d'un "accord de principe" et a été définitivement adoptée le 5 juillet. Dès le lendemain, la FFF a interdit à ses propres joueuses le port du voile.