Le député UMP Lionnel Luca, membre de la Droite populaire, a dénoncé mercredi "l'élimination" des députés appartenant à ce collectif des instances du groupe UMP à l'Assemblée nationale lors des élections internes organisées la veille.
Dans un communiqué intitulé "UMP : dérive anti-populaire", l'élu des Alpes-Maritimes estime que "les élections internes pour le bureau du groupe UMP démontrent à l'évidence la réalité d'une coalition d'intérêts convergents pour +éliminer+ les éléments supposés trop +droitiers+, au nom d'une +tolérance bienveillante+ qui n'échappera à personne".
"Seul ou presque de tous les anciens ministres du dernier gouvernement, Thierry Mariani, cofondateur de la Droite populaire" ainsi que "pas moins de sept de ses collègues du collectif (Lionnel Luca, Philippe Meunier, Valérie Boyer...) font les frais de ce règlement de compte +humaniste+", accuse-t-il dans une allusion à l'aile "centriste-humaniste" de l'UMP.
"Singulière façon de préparer le congrès pour rassembler toutes les sensibilités internes de l'UMP...", déplore encore M. Luca.
Interrogé lors de son point presse sur les accusations du député, le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a estimé qu'il en fallait "pas se méprendre".
"Ne nous arrêtons pas à cette élection (interne) qui est toujours sujette à difficulté, qui est assez personnalisée et qui, à mon sens, ne doit induire aucune conclusion sur la place de la Droite populaire dans notre famille politique", a-t-il insisté.
"Moi je veux dire que la Droite populaire, elle a incontestablement toute sa place dans notre famille politique (...) y compris dans la direction future de l'UMP. D'ailleurs il y aura peut-être un mouvement à l'intérieur de l'UMP qui sera constitué", a ajouté M. Copé.