Gérard Longuet, ancien ministre de la Défense, estime que l'engagement de François Hollande de retirer de façon anticipée les troupes françaises d'Afghanistan "aurait mérité d'être pesé à la réalité du terrain".
"Je pense que c'est un engagement qui aurait mérité d'être pesé à la réalité du terrain", a déclaré M. Longuet sur BFMTV, à propos de la décision de retrait que le président Hollande a expliqué aux soldats français vendredi en Afghanistan.
"La réalité du terrain, c'est que nous sommes en train d'aider, nous la coalition, à faire émerger une armée afghane capable de se défendre elle-même", a poursuivi l'ancien ministre UMP. Il a souligné que les forces françaises devaient notamment accompagner "tout au long de l'année 2012" le passage de relais à l'armée afghane dans les zones de l'est de l'Afghanistan où elles sont déployées.
M. Longuet a toutefois constaté "avec plaisir que le président Hollande reprend ces mots +ordonné+ et +coordonné+" pour qualifier le retrait français, en considérant que le chef de l'Etat a "mis de l'eau dans son vin".
M. Hollande s'est rendu vendredi en visite surprise en Afghanistan pour expliquer aux soldats français les raisons qui le poussent à anticiper le retrait de quelque 2.000 soldats combattants sur les 3.550 hommes présents en Afghanistan. Ces "troupes combattantes" quitteront le pays d'ici à fin 2012, soit deux ans avant le retrait prévu du reste de la force internationale de l'Otan.