Le député-maire (UMP) de Draveil (Essonne) Georges Tron, candidat à sa réélection, a lancé vendredi sa campagne électorale, après avoir été confronté la veille durant 11 heures aux deux ex-employées municipales qui l'accusent de viols, a constaté l'AFP.
"Je démarre ma campagne dans des conditions particulières, à la fois sur le plan politique (...) après la défaite aux présidentielles. (Par ailleurs), depuis des mois et des mois, je fais l'objet d'attaques à titre personnel, d'attaques dures, violentes", a déclaré Georges Tron aux militants UMP, lors de l'inauguration de son QG de campagne à Quincy-sous-Sénart.
Face à la presse, il est ensuite revenu sur le "marathon" des 11 heures passées jeudi, face aux juges d'instruction et aux deux plaignantes: "C'était moins éprouvant que je ne le pensais du fait de la confusion dans laquelle se sont retrouvées les deux accusatrices. J'ai été souvent spectateur".
Il a fait état des "contradictions" des deux femmes, notamment sur "les liens qu'elles entretiennent avec le noyau dur d'extrême droite qui a monté cette opération".
Sur Canal+, il a souligné une nouvelle fois qu'en tant que maire de Draveil, il s'était "opposé à une opération de cession immobilière" voulue par la belle-famille de la présidente du Front national Marine Le Pen, propriétaire dans un quartier de la commune.
"La famille Le Pen (...) a décidé en 2009, parce que je me suis opposé à une opération de cession immobilière, d'entrer dans une guerre ouverte avec moi", a-t-il dit.
L'enregistrement de la conversation de l'une des plaignantes, à son insu, qui a été "expertisé" lors de l'enquête, selon M. Tron, "indique que tout le Front national est derrière elle, que Madame Marine Le Pen elle-même suit l'évolution du dossier", a-t-il affirmé.
M. Tron a déclaré qu'il entendait respecter le secret d'instruction, mais a précisé être "prêt à donner des éléments très tangibles de ce qu'il y a dans l'instruction si (les plaignantes) ne s'astreignent pas aux mêmes règles que moi. Ca suffit".
Georges Tron a été mis en examen le 22 juin 2011 pour viols et agressions sexuelles en réunion et par personne ayant autorité. Il avait démissionné de son poste de secrétaire d'Etat à la Fonction publique le 29 mai 2011, après que ces accusations avaient été rendues publiques.